Comment les abeilles produisent le miel ?

La production du miel est un processus fascinant qui met en lumière l'ingéniosité et l'organisation des abeilles. De la collecte minutieuse du nectar jusqu'à la transformation chimique en miel, chaque étape de ce processus est essentielle pour obtenir ce produit naturel et précieux.

 

Les abeilles jouent un rôle clé dans la déshydratation du nectar, la réduction de sa teneur en eau, et la création d'un produit stable et sucré capable de nourrir la colonie pendant les mois difficiles. En plus de leur rôle dans la production de miel, elles assurent également la pollinisation des plantes, un service écologique vital à nos Eco- systèmes.

Ce processus de fabrication du miel est un véritable modèle de travail collectif et de précision, démontrant l'harmonie entre les abeilles et leur environnement. À travers leur travail, elles nous offrent non seulement un aliment délicieux et nutritif, mais aussi un témoignage de l'importance des insectes pollinisateurs pour la vie sur Terre.

Dans cet exposé, nous allons détailler le processus de production du miel, étape par étape, en expliquant le rôle des abeilles et la manière dont elles transforment une sécrétion de fleurs en miel

Le processus de production du miel commence par la collecte du nectar. Le nectar est un liquide sucré que les fleurs mellifères produisent pour attirer les pollinisateurs, comme les abeilles. Ce nectar est essentiellement composé de sucres, d'eau et de petites quantités de minéraux, de vitamines et d'autres composés

Les abeilles connaissent 7 métiers différents dans leur vie :

Nourrice ventileuse manutentionnaire bâtisseuse gardienne exploratrice butineuse

 L’abeille butineuse qui collecte le nectar au creux des fleurs mellifères. Elle l’aspire et le stocke dans son jabot, la poche à miel”, sans le digérer.

Une fois le nectar collecté, l'abeille retourne à la ruche pour le déposer. Au cours de ce voyage, le nectar subit déjà une première transformation. Lorsqu'une abeille arrive à la ruche, elle transmet le nectar à une autre abeille ouvrière en mode"bouche à bouche", un processus où le nectar passe de l'abeille collectrice à l'abeille réceptrice. Ce processus permet à l'abeille de commencer à introduire des enzymes dans le nectar, ce qui initie la transformation chimique du nectar

Dans la ruche, la receveuse transmet alors à son tour la goutte de nectar à une voisine, qui la transmet elle-même à une autre ouvrière. C’est la trophallaxie. Au cours de ces échanges successifs, la goutte de Miel se charge, se concentre ainsi en enzyme-invertase qui transforme les sucres de la plante en sucres simples, principalement glucose et fructose.

En léchant le nectar et en le passant d'une abeille à l'autre, les abeilles y ajoutent des enzymes et décompose le sucre complexe du nectar (saccharose) en sucres simples, ce qui rend le nectar plus facile à conserver. La transformation en Miel a commencé.

La dernière ouvrière régurgitera la goutte dans une alvéole. A ce moment-là, une seconde enzyme, la glucose-oxydase transforme une partie de ce glucose. Cela permet ainsi d’obtenir de l’acide gluconique et du peroxyde d’hydrogène. L’acide gluconique permet de conférer au miel une forte acidité, le protégeant ainsi des bactéries, champignons et moisissures. Le peroxyde d’hydrogène, quant à lui, permet de conserver le miel durant sa maturation dans son alvéole ou lors de sa dilution pour nourrir les larves.

Dans le même temps, l’eau du nectar est éliminée grâce à la chaleur de la ruche et des ouvrières. En effet, celles-ci créent un courant d’air avec le mouvement de leurs ailes permettant son évaporation. 

Au fur et à mesure que l'eau s'évapore, la concentration en sucres augmente. Le nectar se transforme alors progressivement en miel. Les sucres qui sont décomposés par les enzymes sont maintenant suffisamment concentrés pour former un produit plus stable

Le miel est mûr lorsque sa teneur en eau est égale ou inférieure à 18% (ce qui empêche le développement de microbes). A ce moment-là, il peut être stocké dans d’autres alvéoles, closes avec un opercule en cire. Cela le protège de l’humidité de l’air et il est alors prêt pour la récolte.

Une ruche : 50 000 abeilles

Une Abeille :sa durée de vie est de 28 jours

Son terrain de jeu est de 3 km2

L’œuvre de sa vie est une petite cuillère de miel

La vie au rucher

Apiculteur depuis 6 ans, j’ai eu la chance d’être formé et accompagné par deux apiculteurs qui ont assuré la transmission de leur savoir, de leur passion. J’ai pu à mon tour partager cette expérience lors de la reprise d’un petit rucher abandonné.et j’espère que d’autres feront à leur tour ce partage d’expérience.

Le rucher des Mascadées est situé à Longpont sur Orge, sur les coteaux de l’Orge dans un site préservé et entourés de plusieurs Amap.

C’est un rucher à taille humaine, composé d’une quinzaine de ruches, ou la notion « récolté à la main et mis en pot par l’apiculteur », prend tout son sens… Voilà ces valeurs d’authenticité que je souhaite partager avec vous.

Le travail d'un apiculteur sans mécanisation, où toutes les récoltes et la mise en pot se font à la main, se base sur des pratiques traditionnelles et artisanales. Cela nécessite un savoir-faire précis et une grande attention aux détails. Voici comment se déroule généralement les saisons au rucher.

1. Gestion des ruches

L'apiculteur commence par installer ses ruches dans un endroit calme, souvent loin des pollutions urbaines, pour que les abeilles puissent récolter nectar et pollens dans des conditions optimales. 

L’exposition et l’orientation sont très importantes et doivent permettre aux abeilles de profiter des rayons du soleil dès les premières heures de la journée et sans vent.

Une fois la ruche placée, elle ne bougera plus pour ne pas désorienter les abeilles

2. Inspection des ruches

L'apiculteur inspecte les ruches environ une fois tous les 10 jours, en fonction des saisons et des besoins des abeilles, toutefois sans être trop invasif, sans trop les déranger.

L'inspection d'une ruche est une tâche essentielle pour l'apiculteur, car elle permet de vérifier la santé de la colonie, la présence de la reine, et l'état des réserves de miel et de pollen. Voici les étapes détaillées de l'inspection d'une ruche : 

3. Préparation avant l'inspection : bien s’équiper : L'apiculteur se prépare avec le matériel nécessaire : une combinaison de protection (pour éviter les piqûres), un voile, des gants (facultatifs), une boîte à outils pour les instruments nécessaires (lève cadre, poska, etc.), et un enfumoir. 

4. Ouverture de la ruche : Avant d'ouvrir la ruche, l'apiculteur utilise un enfumoir pour émettre une fumée douce. Cela prévient les abeilles de notre arrivée, calme les abeilles et les incite à descendre dans les cadres (sans agressivité), ce qui les rend moins susceptibles de piquer. La fumée ne doit pas être trop dense, sinon elle peut perturber la colonie. Une fois la fumée appliquée, l'apiculteur retire le toit, isolant et nourrisseur.

5. Observation visuelle : L'apiculteur observe d'abord l'extérieur de la ruche et les abeilles qui s'activent autour de l'entrée. Il cherche à détecter tout signe anormal (abeilles mortes, comportements anormaux, entrée bouchée, etc.)

6. Vérification de la colonie : Contrôle de la reine. L'un des aspects les plus importants de l'inspection est de vérifier si la reine est présente et active. La reine est généralement plus grande que les autres abeilles et se distingue par son abdomen long et allongé. L'apiculteur observe les cadres à la recherche de la reine ou d'indices de sa présence (œufs ou larves dans les alvéoles). L’inspection des cadres nous indique l’occupation du couvain, les réserves de miel et de pollen, l’absence de maladie ou de parasites.

Cela nous montre aussi les risques d’essaimage, la place disponible pour le couvain, et le bon moment pour mettre les hausses pour le miel.

7. Récolte de miel

La récolte du miel se fait généralement, en fin de printemps, et au milieu de l’été, lorsque les abeilles ont bien rempli les alvéoles de miel et que celui-ci est prêt à être exploité. Voici les étapes détaillées pour récolter le miel de manière traditionnelle.

Hors de question d’organiser des transhumances en fonction des ressources, des différentes floraisons d’espèces florales

L'apiculteur doit vérifier que les cadres de la ruche sont bien remplis de miel et que les alvéoles sont operculées, c'est-à-dire que les abeilles ont bien enfermé le miel au bon taux d’humidité.

Une fois le toit enlevé, l'apiculteur retire délicatement les cadres des hausses de la ruche où se trouve le miel. 

Les abeilles sont souvent présentes sur les cadres, même si un chasse abeille a été installé la veille pour éviter aux abeilles de remonter dans les hausses de miel et il faut les éloigner. Cela se fait généralement en les brossant doucement.

L'objectif est de ne pas tuer les abeilles mais de les faire revenir tranquillement dans la ruche.

Les hausses de miel sont stockées Les alvéoles de miel sont fermées par une couche de cire appelé opercule. Pour ouvrir ces cellules et accéder au miel, l'apiculteur utilise un couteau désoperculateur. Cela consiste à couper la cire qui ferme chaque alvéole, libérant ainsi le miel 

8. Extraction du miel

Les hausses de miel sont stockées Les alvéoles de miel sont fermées par une couche de cire appelé opercule. Pour ouvrir ces cellules et accéder au miel, l'apiculteur utilise un couteau désoperculateur. Cela consiste à couper la cire qui ferme chaque alvéole, libérant ainsi le miel.

Après avoir désoperculer les cadres, ces derniers sont placés dans un extracteur de miel. Les cadres sont fixés à l'intérieur de la centrifugeuse et l'apiculteur tourne une manivelle pour faire tourner les cadres à grande vitesse. Cela permet au miel de se libérer des alvéoles et de s'écouler au fond de l'extracteur.

Le miel extrait est filtré pour éliminer les impuretés comme la cire, les débris. Un tamis ou une passoire fine sont utilisés à ce moment de la récolte. Le miel est stocké dans des futs appelés maturateur et va pouvoir être décanté. Un numéro de lot est déterminé afin de pouvoir assurer la traçabilité du miel.

Dans ce process de récolte, le miel ne subira aucun traitement. Il ne sera jamais chauffé et mélangé, et cristallisera de façon naturelle au bout de quelques mois, signe d’un miel de très bonne qualité.

Le miel est principalement composé de glucose et de fructose. Un miel riche en en glucose comme le miel de colza cristallisera rapidement tandis qu’un miel riche en fructose comme le miel d’acacia restera liquide plus longtemps.

Une fois maturé, le miel est prêt à être mis en pot. L'apiculteur reste à la miellerie et manuellement, le miel sera conditionné, étiqueté dans des pots en verre. 

Après la dernière récolte, l'apiculteur enlève les hausses. Cela permet aux abeilles de continuer à produire du miel pour l'hiver et pouvoir le stocker dans le corps de la ruche pour pouvoir passer l’hiver. Il est important de leur laisser les dernières miellées de la saison pour préserver un équilibre et leur donner toutes leurs chances de passer l’automne et l’hiver dans des conditions optimums.

Conclusion

La récolte d’un miel de qualité est un travail qui nécessite de la patience, de l’observation et de la minutie. Les apiculteurs utilisent ces méthodes traditionnelles pour garantir la qualité du miel et veiller à la santé de la colonie d'abeilles. La récolte manuelle est beaucoup moins rapide que l’ultra-mécanisation, mais cette approche artisanale permet une cohabitation entre l’homme et les abeilles, avec comme objectif le respect des abeilles.

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